Coût de création d’une SASU ou d’une EURL: Ce qu’il faut savoir

Lorsque l’on souhaite se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, choisir la forme juridique de sa future entreprise est une étape cruciale qui peut avoir des répercussions importantes sur la gestion et le développement de l’activité. En France, deux formes juridiques attirent particulièrement l’attention des entrepreneurs individuels : la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) et l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL). Si ces deux statuts présentent des caractéristiques propres qui peuvent influencer le choix des créateurs d’entreprise, il est également essentiel de s’intéresser aux coûts inhérents à leur création.

La SASU : flexibilité et coûts associés

La SASU est appréciée pour sa grande flexibilité tant dans sa gestion que dans son organisation. Elle permet notamment un fonctionnement simplifié avec un président qui est le seul organe de décision obligatoire et offre la possibilité d’établir les règles de fonctionnement via les statuts. Cette forme juridique est souvent choisie pour son image professionnelle et sa capacité à faciliter les levées de fonds.

Cependant, créer une SASU implique certains coûts fixes. Tout d’abord, il y a les frais liés à la rédaction des statuts. Bien que cela puisse être réalisé par l’entrepreneur lui-même, faire appel à un professionnel comme un avocat ou un expert-comptable garantit une rédaction sur mesure adaptée aux spécificités du projet, ce qui représente généralement un investissement allant de 500 à 1 500 euros.

Ensuite, viennent les frais d’immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), fixés à environ 39 euros. Il ne faut pas non plus négliger les coûts liés à la publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales. Ces frais varient en fonction du département mais oscillent généralement autour de 200 euros.

S’ajoutent à cela les éventuels frais annexes tels que ceux engendrés par l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, l’enregistrement des statuts auprès des services fiscaux ou encore le recours aux services d’un commissaire aux apports si le capital social inclut des apports en nature. Ces éléments peuvent amener le coût total pour la création d’une SASU à quelques milliers d’euros.

L’EURL : simplicité et contraintes budgétaires

L’EURL est une autre option prisée par les entrepreneurs individuels, offrant le principal avantage d’une responsabilité limitée au montant des apports. Elle se caractérise par une structure et une gestion simplifiées comparativement à la SASU. Toutefois, elle impose un cadre plus strict concernant notamment la rémunération du gérant ou les conditions de transmission des parts sociales.

Pour ce qui est des coûts de création, ils partagent certaines similarités avec ceux de la SASU. La rédaction des statuts peut être effectuée par l’entrepreneur mais faire appel à un expert reste recommandé pour assurer leur conformité juridique, avec des honoraires similaires à ceux évoqués précédemment.

Les frais d’immatriculation sont également présents pour une EURL avec un montant avoisinant celui requis pour une SASU. La publication dans un journal d’annonces légales reste obligatoire et invariable selon le département concerné.

Ce qui distingue principalement l’EURL au niveau financier réside dans le régime fiscal et social choisi par l’entrepreneur. En effet, alors que la SASU offre une certaine souplesse permettant au président de bénéficier du régime général de sécurité sociale comme assimilé salarié, ce n’est pas le cas pour le gérant majoritaire d’une EURL qui relève du régime social des indépendants (RSI), désormais intégré dans la Sécurité Sociale pour les Indépendants (SSI). Cette différence peut avoir un impact sur les cotisations sociales dues et donc sur le budget global prévisionnel.

Il faut aussi prendre en compte les éventuelles contributions économiques territoriales ainsi que les frais courants liés au fonctionnement quotidien de l’EURL.

Ainsi, bien que chaque projet entrepreneurial soit unique avec ses spécificités propres qui influenceront finalement le choix entre ces deux formes juridiques, il convient toujours de préparer minutieusement son budget en anticipant tous les coûts potentiels liés à la création et au développement initial de son entreprise. La clarté sur ces aspects financiers dès le début permettra non seulement une meilleure planification mais aussi une maîtrise accrue du parcours entrepreneurial envisagé.


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